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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 20:24

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La Loge, le 26 novembre 2010. Les BATS ON A SWING s'apprêtent à jouer leur dernier concert de l'année et surtout le dernier avant d'entrer en studio pour enregistrer leur premier album. La configuration de la salle nous fait penser que nous sommes des invités privilégiés d'une soirée qui s'annonce intimiste et passionnante : des instruments placés en demi arc de cercle, un écran de projection dans le fond, une petite tableau centre portant un lampe à abat-jour et quelques verres.

Ouvrant les débats sans tergiverser après la défection du groupe prévu en première partie, les BATS ON A SWING se sont lancés directement dans Glorious Absence, le morceau par laquelle ils finissent habituellement leurs concerts, pour donner un départ des plus toniques et de mettre tout le monde de bonne humeur. Les voix sont claires et déterminées et on entend distinctement chaque instrument, le ton était donné.

On était plongé ensuite dans le noir et l'on pouvait observer le vol de chauve-souris projetées sur l'écran derrière le groupe. A suivi une séquence qui devient de plus en plus imparable avec le campagnard Small Town, le solennel Action Dream et surtout l'incontournable Little Science. Cette dernière est un parfait condensé du savoir-faire de Bats on a swing, une introduction soignée, dominée par le glockenspiel de Marine, une atmosphère singulière produite par la guitare acoustique de Damien, le ukulélé de Yann et le violon d'Etienne, lequel lorsqu'il ne s'élance pas dans d'élégantes envolées lyriques nous offre d'espiègles piqués au doigt telle une personne qui marcherait à pas de loup, le tout bercé par une rythmique délicatement jouée par Michel du bout de ses balais drumsticks. Louise et Marine allient leurs jolies voix sur des paroles intelligentes qui font de Little Science l'une des chansons signatures des Bats.

 

 

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Le groupe n'est pas du genre à se reposer sur ses lauriers et au contraire profite de la moindre occasion pour tester de nouvelles chansons, à commencer par Slow Learners dont la teinte lounge music rétro qu'affectionne le groupe est évidente ici. Ce morceau aux airs innocents était une bonne et légère transition avant le corps principal du concert.

Jericho ressemble à une longue marche solitaire sous la neige en hiver entrecoupée par des harmonies intenses chantées par Damien et Marine durant le refrain. Hell of a mambo permet au groupe de hausser le rythme. Louise tire son épingle du jeu avec son wooden toad qui confère le côté mambo galactique de la chanson et on apprécie aussi son jeu au clavier que l'on entend parfaitement sans qu'il ne soit noyé par le reste de l'instrumentation. C'est résolument le morceau le plus dynamique du répertoire des Bats. Dans la foulée, Etienne entame la longue introduction au violon de Don't Dance avant que Marine ne pose sa douce voix sur la chanson. Imperceptiblement, Marine a marqué de son empreinte ce concert en nous gratifiant de passages splendides par la justesse et la tenue impeccable de sa voix. S'il fallait une autre preuve pour en attester, il suffit d'écouter No Science Fiction sur lequel on peut sentir les voix des deux chanteuses nous tétaniser d'admiration.

Parmi les nouveaux morceaux, celui qui est le plus réussi semble être Kid Stroke avec ce superbe refrain en stéréo et sa partie instrumentale qui inclut un discret mais opportun tambourin tenu par Louise.

On se dirigeait déjà vers la section finale du concert au son du violon et d'un sitar colorant The Hexangle de sonorités irlandaises et indiennes. Le chant et la mélodie se faisaient incisifs pour une chanson à l'atmosphère captivante. Le groupe terminait sur deux chansons au rythme trépidant. Sur le premier, Panic Secret, le public se plaisait à claquer des doigts tandis que sur le nouveau Mirror Dance, le groupe jouait au chat et à la souris en alternant les parties où il faisait monter la pression et les stops juste avant l'explosion attendue. Le public aux anges en voulait encore et le groupe était visiblement satisfait de sa prestation. Pour le rappel, on a notamment entendu une chanson avec Damien assurant la majorité du chant ce qui donnait une atmosphère radicalement différente par rapport aux autres compositions.

Le public applaudissait généreusement à l'issue de ce concert très réussi et rempli de promesses pour l'avenir. Il y a vraiment dans ce groupe beaucoup de talent, de la personnalité, de superbes chansons et il appartient à eux de poursuivre l'aventure et d'amener leur musique à un niveau encore plus élevé. On attend la suite avec impatience et confiance.

 

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Les autres photos de ce concert sont là

http://www.flickr.com/photos/squirrelonthefield/sets/72157625486765342/with/5214816805/

 

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  • : La musique de nos vies
  • : Je m'appelle Haruo Kakinoki. Je suis un passionné de musique folk et rock, de voyages et de photographie, tellement que j'ai l'habitude de faire les trois en même temps. "La musique de nos vies", c'est tout cela, raconter les expériences musicales vécues à Paris, à Londres ou n'importe où la musique me conduira. http://www.facebook.com/pages/La-musique-de-nos-vies/162553580463879
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