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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 19:02

Comme je l'avais annoncé au précédent rapport, le mois de novembre a montré le début d'une période d'austérité. Cela se reflète déjà par le nombre de concerts auxquels j'ai assistés, qui va être en nette diminution à partir de maintenant. Autant par choix que par nécessité, ce changement va aussi annoncer le retour de la discipline qui a fait beaucoup défaut en 2010. Une nouvelle période est en train de naître, pas vraiment celle que j'espérais mais parfois, on n'a pas beaucoup le choix. Cela dit, c'est sans doute aussi pour moi l'occasion de choisir avec un peu plus de soin les artistes que je vais aller voir, notamment ceux dont j'apprécie vraiment au plus haut point les chansons. Cela peut vous paraître un raisonnement simple mais, pris dans le tourbillon de concerts, on peut parfois oublier certaines choses élémentaires. Il est temps de remettre les pendules à l'heure.


 

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Agnes Obel

 

C'est ainsi qu'il y a eu dès le départ un long intervalle (toutes proportions gardées quand même) entre le dernier concert d'octobre avec Flip Grater et le premier de novembre qui a été du reste un showcase à la Fnac. Au bout de ce long hiatus allait pourtant jaillir une douce lumière, celle de la chanteuse danoise AGNES OBEL. Je l'avais découverte quelques jours avant au détour d'une vidéo sur le site du Hiboo. Sa voix et son jeu au piano tout en délicatesse m'avaient mis la puce à l'oreille. Je suis donc allé la voir à la Fnac Montparnasse où elle donnait un petit showcase. Devant un petit parterre, Agnes a joué divinement bien ses chansons qu'elle interprétait pour la première fois toute seule. J'ignorais d'où elle venait mais sa prestation m'avait convaincu de la rencontrer juste après. Je n'étais pas spécialement pressé donc je jouais au paparazzi avec les personnes qui étaient dans la file avant moi. Je pouvais aussi à ce moment là apprécier ses très jolis yeux. Quand vint mon tour, je la remerciais pour son excellent showcase et je lui demandais immédiatement de quel pays elle venait. Elle me répondait "from Denmark", ce qui n'était pas vraiment une surprise vu son accent en anglais qui est typique des gens du Nord. Ayant lu qu'elle venait de jouer à la Flèche d'or, je lui demandais si son concert s'était bien passé et elle me confiait qu'elle avait été très stressée mais que les gens étaient venus nombreux et que ce fut un bon concert. Je répliquais que cela devait faire bizarre de jouer comme dans un living room à la Fnac, Agnes me répondit que c'était effectivement assez spécial mais que d'un autre côté, les gens n'étaient pas ivres et qu'ils écoutaient bien, ce qui était un bon changement. Agnes est une brillante artiste avec une voix vraiment remarquable, j'ai notamment aimé sa chanson Riverside avec une mélodie au piano superbe. Une très bonne surprise.

 

 

 

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Amber Rubarth

 

L'une des conséquences de la baisse de fréquence des concerts, c'est la difficulté de garder la main avec mes appareils photos. Même si c'est comme le vélo et que cela ne s'oublie pas (sauf pour moi pour qui tout ce qui comporte des roues est une véritable catastrophe potentielle), il faut tout de même s'entraîner au jour le jour pour garder un haut niveau de maîtrise. C'est donc dans cet état de manque de préparation que je me suis rendu au China qui accueillait la talentueuse chanteuse américaine AMBER RUBARTH. j'y suis allé sur la recommandation expresse d'une fan de Brandi Carlile, Emily de Cincinnati, Ohio, qui avait l'année dernière invité Amber à jouer un concert dans sa maison ! L'atmosphère était parfaite pour un concert intimiste avec un intérieur bercé par une lumière tamisée et l'odeur douce des plats servis dans cet établissement (entre autres, beignets de crevettes et nems). J'avais très peu entendu parler d'Amber Rubarth jusqu'à présent mais elle m'a vraiment enthousiasmé par sa voix et son charisme. Jouant principalement à la guitare acoustique, Amber interprétait ses chansons dépourvues de tout autre accompagnement comme des loops d'effets comme c'est courant aujourd'hui mais cela ne faisait nullement défaut car la qualité de ses chansons était telle que l'on jurait entendre une batterie dans notre tête. Amber fait partie de cette vague de chanteuses américaines qui a émergé depuis quelques années comme Priscilla Ahn, Ingrid Michaelson, Brandi Carlile, Meiko, Sara Bareilles dont je conseille vivement l'écoute.

J'ai à ma grande surprise reconnu un certain nombre de chansons sur le peu que je connaissais avant de venir. Amber a une superbe voix et elle a ce côté authentique qui est obligatoire chez moi pour que j'apprécie pleinement la musique. A un moment donné, Amber a invité une demoiselle du public (une certaine Thérèse) à chanter avec elle. Le duo a été très beau et juste après, Amber l'a remerciée d'avoir si bien chanté alors qu'elle ne l'avait jamais entendue auparavant ! De ses propres dires, cela aurait été "awkward" (c'est-à-dire gênant, embarrassant) si elle n'avait pas bien chanté...

Après le concert, je rencontrais Amber en la félicitant pour son excellent concert. J'en profitais pour lui montrer une photo d'Emily et elle l'a reconnue tout de suite ! Je lui disais que je la connais parce qu'elle est, comme moi, une grande fan de Brandi Carlile et on a convenu qu'Emily est la meilleure fan de musique qui existe sur cette terre.

 

(Pour les besoins de la narration, j'ai indiqué que j'avais montré la photo d'Emily après le concert alors qu'en réalité je suis allé demander à Amber si je pouvais la photographier durant le show et j'en ai profité pour lui montrer la photo d'Emily, cela s'est passé en conséquence avant le concert. C'est une modification mineure de la réalité à des fins de clarté et de fluidité de narration, après, le fait de dire que j'ai modifié volontairement la vérité est plus discutable, j'aurais tout simplement pu me garder de raconter tout ça...)

 

 

Le 26 novembre se déroulait le concert phare de ce mois. C'est avec beaucoup de joie mais aussi un certain stress que j'abordais le concert de BATS ON A SWING à la Loge dans le 11ème arrondissement non loin du Réservoir. En effet, les nombreux concerts auxquels j'ai assistés cet été servaient à découvrir de nouveaux groupes et après avoir bien défriché le terrain, je me suis focalisé sur les groupes que j'ai le plus apprécié musicalement mais aussi personnellement, ce dernier point ne devrait pas être un facteur limitant mais quand on peut avoir un bon contact avec un artiste ou un groupe, je ne dis jamais non. C'est ainsi que je suis arrivé à la Loge motivé mais pas forcément dans les meilleures dispositions physiques après une journée au travail qui a été loin d'être évidente. J'étais allé en repérage à la Loge quelques jours avant histoire de prendre mes marques et j'avais bien aimé la salle, avec de belles lumières fixes. Après avoir déployé mon matériel (qui devient de plus en plus ridicule en termes de quantité et de poids), j'ai jeté un petit coup d'œil à la setlist. Première surprise, je voyais Glorious Absence en morceau d'introduction alors que c'est traditionnellement la chanson qui clôt leurs concerts. Je remarquais mes favorites, Little Science et Hell of a mambo. L'absence de Stuntman allait être compensée par la venue de quelques nouvelles chansons, ce qui annonçait un concert intrigant. Par ailleurs, je voyais que le concert aurait aussi une dimension visuelle avec la projection d'images en toile de fond.

Une des raisons pour laquelle j'apprécie ce groupe, c'est qu'il prend des risques et ne se repose pas sur ses lauriers. Ce concert allait encore une fois montré sa versatilité et sa créativité sans cesse grandissante. Alors place au concert.

 

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Marine au glockenspiel

 

Comme je l'ai précisé, les Bats on a swing ont embrayé directement sur Glorious Absence, l'un de leurs morceaux les plus entraînants, ce qui a eu le brillant effet de mettre d'emblée tout le monde de bonne humeur et éviter l'ambiance quelque peu fade du concert précédent. Les désormais classiques Small Town, Action Dream et surtout Little Science ont suivi. Cet enchaînement parfait montre la capacité du groupe à jouer dans différents styles. La petite rythmique à la guitare acoustique aux airs presque campagnards de Small Town contraste avec la solennité d'Action Dream, ces deux éléments se mélangent dans le morceau suivant avec Little Science qui s'impose doucement mais sûrement comme l'un des morceaux phare du groupe.

L'un de mes principes de base est de ne pas se reposer sur ses acquis. Quand on se croit arrivé, c'est souvent là que l'on tombe de son piédestal. Bats on a swing prend des risques, tente des arrangements différents et surtout teste de nouvelles chansons régulièrement à la manière de Brandi Carlile. C'est finalement le meilleur test pour savoir si une chanson tient la route. La première nouvelle chanson dévoilée est intitulée Slow Learners. La chanson a une tonalité assez jazzy et un peu bluesy dans les transitions, un peu comme un Cosmic Shambles plus paisible. Là encore la voix langoureuse de Louise fait merveille avec les jolies harmonies de Marine toute de rouge vêtue.

La fantastique introduction de Jericho résonnait dans la Loge. Elaborée et presque mystique, la chanson me faisait penser à une longue marche en forêt sous la neige. Après un très beau No Advice sur lequel les rôles s'inversaient avec Marine assurant le chant principal, le rythme s'accélérait avec ma chanson préférée Hell of a mambo. J'adore celle-ci en particulier car elle a une richesse dans la mélodie et dans l'interprétation que l'on rencontre finalement assez rarement. La rythmique est parfaitement entraînante, le violon d'Etienne est incisif et la guitare de Damien ressemble à un cheval fou au galop. C'est pourtant Louise qui impressionne le plus ici car contrairement aux fois précédentes et grâce à un bien meilleur mixage, je pouvais pour une fois apprécier son jeu au clavier en mode orgue électrique sans parler de son wooden toad qui donne à Hell of a mambo son côté... mambo tout simplement ! La transition avec Don't Dance n'en est que plus frappante avec une chanson en formation beaucoup plus serrée dotée d'une mélodie plus calme mais aussi plus dramatique qui accompagne la voix de Marine dont on ne remarque aucun tremblement sur des notes portées pourtant bien longtemps.

Le groupe était placé en demi arc de cercle avec un table au milieu portant quelques verres et une petite lampe. Personne n'occupe le centre et en effet, il est inutile de vouloir discerner véritablement un leader dans le groupe tant les contributions de chacun sont vitales. Cependant, tel un caméléon ou des chauves-souris caméléons en l'occurrence, les Bats on a swing savent s'adapter à leur environnement et par exemple mettre Marine sur le devant de la scène. Marine a du reste un petit air de ressemblance avec l'actrice et chanteuse Leighton Meester (de la série Gossip Girl), quoi de plus opportun pour l'une des rédactrices du magazine Glamour ?

No Science Fiction est une chanson qui fait la part belle aux deux superbes voix de Marine et de Louise placées à chaque extrémité de la scène et qui renforçaient cette impression de dialogue permanent. Cela n'en était que plus évident encore sur le très beau et tout récent Kid Stroke avec en prime un solo conjugué de violon et de flûte traversière. Par ailleurs, la voix de Damien qui assurait à un moment donné les chœurs sur ce morceau me faisait penser à George Harrison, mon Beatle favori.

Sur The Hexangle, tout commençait par un son de sitar surgissant de nulle part puis Marine et Louise débutaient par une petite ligne a capella et s'élançaient ensuite dans une chanson aux accents irlandais mais aussi teintée de sonorités indiennes crées par Yann avec le ukulélé. En fait, c'est une chanson que j'aurais bien voulu composer moi-même car c'est une chanson dans le style modern-folk avec des racines sixties (Led Zeppelin, Beatles années 67-68).

Avant le dernier morceau, Michel le batteur chuchotait quelque chose à l'oreille de Louise avant que Damien ne commence à jouer les accords du nouveau Mirror Dance. Cette chanson, rythmée par une guitare et surtout une batterie trépidante est toute en énergie contenue. Le groupe s'approche du précipice à plusieurs reprises pour s'arrêter au dernier moment, ce qui a parfois plus d'impact que de produire l'explosion anticipée. Je me plais à croire que ces nouvelles chansons ne sont pas dans leurs formes définitives et qu'elles ont un plus grand potentiel encore même si elles sont déjà très satisfaisantes au vu de leur accueil par le public.

En guise de rappel, les Bats on a swing ont terminé les débats avec une chanson sur laquelle Damien le guitariste a assuré une grande partie du chant ce qui donne une couleur particulière à ce morceau par rapport à virtuellement toutes les autres où les voix féminines sont prédominantes.

 

 

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Louise

 

C'est ainsi que se terminait mon 3ème concert de Bats on a swing et ce fut un très bon concert. C'est aussi à noter le dernier avant que le groupe n'entre en studio pour enregistrer son premier album. Pour ceux qui possèderaient leur démo, qui contient des chansons déjà bien en place, la suite s'annonce assurément prometteuse sinon brillante. J'en profite pour tirer une conclusion de ce triptyque de concerts avec ce groupe pour le moins passionnant et créatif. Tout a commencé par une semaine de vacances judicieusement placée en fin d'été, une recherche aléatoire d'un concert pour le 23 septembre et une envie de découvrir un groupe dont les chansons m'ont intrigué dès le départ mais sans la moindre photo sur scène, ce qui m'a obligé à faire de la bonne vieille investigation sur le terrain. Pour vous replacer dans le contexte, j'avais vu, photographié et filmé durant tout l'été de nombreux groupes plus ou moins intéressants et c'est au moment où je m'attendais finalement le moins que Bats on a swing a croisé ma trajectoire.

La musique de Bats on a swing est construite autour de la guitare acoustique. C'est véritablement le point central du groupe. On pourrait se dire que l'on se focalise davantage sur les sublimes voix de Louise et de Marine mais c'est en fait bel et bien la guitare acoustique qui est responsable de l'atmosphère générale des compositions du groupe. Comme disait Keith Richards, on ne se rend pas compte à quel point la guitare est l'élément clé d'une chanson même si on ne l'entend pas particulièrement dans le spectre sonore. Bien sûr, les voix sont l'autre partie clé de la musique. Marine et Louise, aidées de Damien, créent un échange assez unique ou au contraire unissent leurs voix au cours de passages cristallins tels que sur Jericho ou No Science Fiction. On ne peut oublier ce qu'apporte chacun des autres instrumentistes comme l'omnipotence de Yann, notamment quand celui-ci joue du ukulélé, Michel à la batterie qui joue ce rythme apparemment paisible mais qui sait l'accélérer au moment opportun et le violon qui est en quelque sorte le facteur X, en effet c'est par excellence l'instrument propice aux envolées magiques qui sont légions dans les chansons des Bats.

J'aime bien aussi le fait que le groupe fasse des setlists différentes à chaque concert, à la manière de Missy Higgins, ainsi que de tenter différents arrangements. Il y a vraiment beaucoup de potentiel créatif, de prises de risques qui augurent de bonnes choses pour le futur, il ne faut cependant pas oublier de canaliser toute cette énergie dans la bonne direction, ce qu'ils font du reste très bien.

 

Pour ma part, j'ai énormément apprécié le concert comme vous l'avez deviné. J'ai eu par contre de mon côté le plus grand mal à trouver la cible et j'ai passé le plus clair de mon temps à chasser la bonne photo sans grand résultat car j'étais techniquement et physiquement pas très bien préparé pour ce concert. Aussi, j'avais mon attention divisée entre photographier le groupe et le filmer avec en tout 4 appareils. A vouloir tout faire, on ne fait rien de bien mais je n'aime pas avoir à choisir entre les deux même s'il faudra bien un jour s'y résoudre. Pour autant, je pense qu'il y a tout de même quelques bons clichés qui donnent un aperçu fidèle de ce qu'a été ce concert. Je regrette peut-être juste l'annulation de la première partie sur laquelle je comptais pour m'échauffer mais il en va parfois ainsi et il faut pouvoir s'adapter rapidement à ces circonstances changeantes.

S'annoncent de longs mois sans voir le groupe sur scène en raison de l'enregistrement studio et qui seront sans doute mis à profit pour améliorer ma technique de photographie de concert.... ou non.

 

 

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Parlor Snakes

 

 

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Le jour suivant, je me retrouvais au Bus Palladium, véritable institution du quartier de Pigalle, pour voir les PARLOR SNAKES que j'ai découverts aussi par hasard. Je leur ai demandé l'autorisation de les photographier, ce qu'ils m'ont aimablement accordé en me mettant sur la guest-list. Je crois que c'est la première fois que je passe comme ça lors d'un contrôle à l'entrée, c'est pas mal finalement.

Les Parlor Snakes jouent du rock teinté de blues comme j'aime en écouter mais que je ne sais où trouver à voir sur scène à Paris. Le groupe a vraiment bien joué malgré un public d'une passivité assez édifiante même si je n'ai pas vraiment contribué à l'ambiance. A ma décharge, j'avais au moins une raison valable de rester relativement discret mais l'atmosphère était vraiment fade et je ne me sentais franchement pas à l'aise dans cette salle. De plus, les lumières étaient difficiles à gérer car elles venaient quasiment toutes de derrière ce qui fait que j'étais constamment comme à contre-jour. J'aurais bien voulu rester après pour rencontrer le groupe et les remercier mais il se faisait bien tard et je ne voulais pas rentrer en payant un taxi.

 

 


 


 

 


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 Audrey Vernon


Le 29 novembre, je revoyais avec un plaisir renouvelé la charmante comédienne AUDREY VERNON que j'avais vue déjà en septembre. Si vous vous souvenez, je lui avais promis de la revoir et de lui montrer quelques photos de sa prestation. Dès les premières secondes de son spectacle, j'ai été tout de suite à nouveau sous le charme de son irrésistible sourire et de son humour assez particulier. Elle peut avoir une attitude assez déroutante, un peu décalée mais elle a cette prestance sur scène qui capte immédiatement l'attention du public. J'ai noté quelques adaptations sur quelques lignes et j'ai trouvé l'ensemble aussi drôle que la première fois. Après le spectacle, je lui donnais quelques photos et elle était très contente et impressionnée de la qualité des clichés. Pour un peu, elle m'aurait presque fait croire que j'étais un bon photographe. A la fin, elle m'offrait deux invitations pour ses prochaines représentations. C'est carrément sympa, non ? Pour celles et ceux qui seraient intéressés de la voir, vous savez ce qu'il vous reste à faire !

 

 

Pour le dernier concert de novembre, je retrouvais l'Alhambra, belle salle pouvant accueillir jusqu'à je dirais 500 personnes, et surtout MARINA AND THE DIAMONDS que j'avais vu déjà deux fois cette année (au Divan du monde à Paris et à la Rotonde de Bruxelles). Je n'avais pas réécouté Marina depuis de longs mois et je dois dire que je n'étais pas plus motivé que cela à attendre 2 heures dans le froid pour espérer obtenir une place contre la scène. Petit détail qui aura son importance plus tard, les videurs de l'Alhambra ont d'emblée annoncé que les photos étaient interdites donc je me séparais de mon appareil au vestiaire. Pour une fois, le balcon était accessible et donc je trouvais place en hauteur, on se demande pourquoi j'ai attendu tout ce temps dans le froid...

Le groupe en première partie n'était pas terrible et pourtant le public venu très nombreux semblait apprécier. Je sentais une ambiance déjà électrique, en américain, on dirait : There was some juice. Et effectivement, quand Marina est finalement arrivée sur scène vers 21h, ses fans, appelés les Diamonds, étaient déjà surexcités et libérés de leur appareil photo. Au printemps dernier, j'avais entraperçu Marina au Divan du monde et ensuite le concert de Bruxelles avait été bon mais relativement froid (décidément). Mais ce soir à l'Alhambra, j'allais avoir droit à une véritable claque musicale car l'énergie qui flottait dans l'air était palpable. Tout de suite, j'ai été stupéfait par la puissance et la tenue de la voix de Marina. C'est là que je me suis rendu compte qu'il existait un monde entre les amateurs et les artistes confirmés, je dirais que le charisme qu'ils dégagent est différent. Marina n'était du reste pas loin de casser sa voix à force de mettre tout ce qu'elle avait dans le ventre. De plus, elle agrémentait ses superbes chansons de petites chorégraphies qui ma foi étaient de bonne facture, surtout quand on voit qu'elle portait de hauts talons. J'ai adoré Shampain, i'm not a robot, are you satisfied ? qui sont toutes des hits. Ma chanson favorite paradoxalement est la plus calme de son répertoire, Obsessions, qu'elle interprète seule au clavier. J'aime bien aussi Marina car elle fait un gros effort de présentation en changeant de tenue plusieurs fois durant le concert, elle est très élégante, coquine et elle n'a pas peur d'arborer des coiffes et des lunettes audacieuses. Ce soir là, Marina était vraiment pleine d'énergie, ce que le public avait bien senti et il lui rendait bien en étant parfait du début à la fin. A un moment donné, Marina nous a fait chanter joyeux anniversaire pour sa mère qui était dans la salle sans que celle-ci ne se manifeste par timidité. Je pense qu'elle doit être très fière de sa fille car même s'il y a beaucoup d'artistes féminines dans ce milieu de nos jours, cela ne veut absolument pas dire que cela soit plus facile. Cependant, au vu de la performance de ce soir, on comprend aisément son succès international. La soirée s'est terminée par la chanson Hollywood qui a parachevé le retour triomphal de Marina en France et elle peut désormais goûter à un repos bien mérité. C'est en regardant les grands concerts que l'on voit les moyens gigantesques qui sont déployés lors des tournées, ce sont véritablement des usines à gaz roulantes qui traversent l'Europe, c'est vraiment impressionnant quand on y pense et c'est bien là où se situe le fossé entre les petits groupes et ceux qui sont managés par les grandes maisons de disques. Quand on arrive à passer au-dessus de la barrière, on reçoit beaucoup plus de soutien logistique mais entre contre partie, il y a d'autres obligations professionnelles. Le métier d'artiste est très exigeant.

 

Voilà, le mois de novembre est déjà terminé, il est passé très vite malgré une nette diminution des concerts. Cette baisse de fréquence a eu pour conséquence que j'ai eu bien plus de mal à utiliser mon matériel. S'il y a eu de bons clichés, il y a eu en même temps beaucoup plus de déchets, c'est comme un sportif qui ne s'entraîne pas assez ou ne peut côtoyer le très haut niveau au jour le jour et qui ne peut donc pas réaliser de bonnes performances régulièrement (un peu comme l'équipe de France de rugby). D'un autre côté, les Parlor Snakes et Audrey Vernon à quelques heures d'intervalle m'ont dit qu'ils trouvaient mes photos magnifiques. C'est vrai que mon grand-père était un grand photographe, à l'ancienne, et que j'ai peut-être hérité de quelque chose mais je ne considère pas savoir ce que je fais avec un appareil photo, ou plus précisément, je sens que j'ai déjà atteint un certain pallier et qu'il me faut étudier plus ou que quelqu'un m'enseigne son savoir pour passer au niveau supérieur. Mais bon, pour le moment, je suis déjà content de faire le pseudo-photographe, pseudo-journaliste. Je commence même à contacter les groupes pour demander leur autorisation, je commence à rentrer dans le rang, c'est dire....

Le dernier mois de cette année sera en principe plus calme, un seul concert majeur de prévu avec Blood Red Shoes. Et il commence à faire rudement froid de toute façon, ce n'est pas vraiment un problème pour moi mais plutôt pour le matériel qui est moins réactif à ces températures. Après, il faudra réfléchir s'il ne faudrait pas que je m'inscrive en agence pour photographes mais je n'ai aucune idée de comment cela se passe et avant même cela, il faudrait que je sache si je veux continuer à aller aux concerts dans cette forme actuelle. Si quelqu'un connait des agences, je suis à l'écoute.

 

Le mois prochain, vous verrez le traditionnel volet annuel des plus belles expériences musicales que j'ai vécues au cours des douze derniers mois, pas forcément celles que l'on attendait au départ. C'est à coup sûr l'année la plus chargée que j'ai eue et donc il y aura un certain tri à faire. Mais attention, l'année n'est pas finie, on ne sait jamais s'il n'y aura pas de surprises entre temps.

 

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  • : La musique de nos vies
  • : Je m'appelle Haruo Kakinoki. Je suis un passionné de musique folk et rock, de voyages et de photographie, tellement que j'ai l'habitude de faire les trois en même temps. "La musique de nos vies", c'est tout cela, raconter les expériences musicales vécues à Paris, à Londres ou n'importe où la musique me conduira. http://www.facebook.com/pages/La-musique-de-nos-vies/162553580463879
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